Lassitude quotidienne
Métro - Boulot - Dodo, rengaine quotidienne. Le matin, elle se lève, n'allume pas le cerveau et survit grâce aux réflexes conditionnés de la matinée : Douche, Brossage de dent, de cheveux, maquillage, le minimum pour être fonctionnelle mais pas vulgaire. Elle sort, passe au café du coin : "la même chose à emporter". Tous les jours la même rengaine. Métro surchargée, visage fermé, pas de regards, pas de mot, pas de vie, toujours la survie. Au boulot, les dossiers qui s'empilent, les messages à taper, les hurlements du boss à temporiser, toujours le même train-train. Elle rentre, elle mange, elle regarde la télé, elle dort, toujours la même non-vie.
Mais est-elle vivante ? A-t-elle parlé à quelqu'un ? Elle ne sait plus vraiment, elle est seule, sans vie et sans espoir.
Voilà un texte bien sombre j'en conviens. C'est la serveuse du café qui m'a inspiré ce texte ce matin. A la commande, elle me sort "vous me troublez avec vos commandes, c'est jamais pareil", je ne commande jamais vraiment la même chose : café au lait, cappuccino, chocolat, viennois ou pas, avec croissant ou pas, grand ou pas. Elle continue "Il y a des gens à qui je sers la même chose depuis un an tous les jours". Je trouve ça triste de se conformer à des habitudes.