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La Pensine de Valentine
7 septembre 2007

Le Fils du Pauvre

Le Fils du pauvre de Mouloud Feraoun, est une chronique de la vie kabyle durant la première moitié du siècle précédent (diantre, je me sens vieille, je suis née au siècle précédent...). On y découvre la vie du jeune Fouroulou au sein de son village depuis sa plus tendre enfance.
La vie, les habitudes d'une population modeste pour qui être riche signifie pouvoir manger de la viande un peu plus souvent. On y voit des gens résigniés à leur mode de vie, fataliste (pas au sens "de toute façon il ne m'arrive jamais rien de bien", mais plutôt "on croit au destin, Dieu nous donnera ce qu'on mérite et la chance fini toujours par tourner").

Quand je lis ce genre de livre, où l'on évoque les principes d'éducation, surtout de cette époque, je suis toujours mitigée, froissée, voir choquée par l'image de la femme d'une part, et les attentes que l'on fait peser sur les épaules des enfants (fille ou garçon) d'autre part et ceux quelques soient la société. J'ai toujours l'impression de voir un individu emprisonné dans un carcan, des chaînes partant dans tous les sens et le comprimant, l'étouffant petit à petit et à chaque bout de chaînes un adulte de son entourage tirant. Où sont les rêves ?

Ici, je continue mon apprentissage de la Kabylie, et mon désapprentissage des aprioris distillés tout au long de mon éducation, qui malgré mes efforts, ont imprégné mon inconscient, me rendant méfiante. J'y découvre une société s'appuyant sur un patriache pour le village et bien souvent sur une matriarche à la maison. L'homme en façade, la femme derrière régissant tout ça. Dans mes croyances, la femme n'avait qu'un rôle d'esclaves, et là même si les coups sont souvent portés sur la femme (ce que j'attribue plus à l'époque qu'à la culture Kabyle), j'intègre peu-à-peu son rôle, sa place, sa force au travers des histoires. Elles représentent la sagesse, la constance, une espèce de roc sur lequel la famille s'appuie, plaisible et douce à la fois, mais capable de déclencher des tempêtes si on touche au sien.
Globalement, j'y découvre des gens généreux, bien souvent naïf, sanguin, et enclin au pardon.

A dire vrai, je suis perturbée par ces lectures, sans vraiment savoir pourquoi. Même si j'ai des débuts de pistes. Disons simplement que ces lectures m'obligent à regarder en face mes préjugés et le pourquoi de ces préjugés.

Résumé (Repris chez l'éditeur Edition Seuil-Points): Une enfance et une adolescence dans une famille kabyle, pendant l'entre-deux-guerres. C'est, à peine transposée, la jeunesse même de Mouloud Feraoun que nous découvrons. Ce témoignage plein de vérité et d'une émotion qui se teinte volontiers d'humour est d'un admirable conteur, qu'on a pu comparer à Jack London et à Maxime Gorki.

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Commentaires
L
J'ai lu aussi un tiers des hommes viennet ne Mars et les Femmes viennent de Venus !
V
Ok c'est noté.
D
ciao bella<br /> <br /> si tu ne l as pas lu, je te conseille origines, d'amin maalouf!<br /> <br /> biz
La Pensine de Valentine
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