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La Pensine de Valentine
11 février 2010

07 - Le Procés (Franz Kafka)

Eh oui, encore un classique, et encore un de la liste des 100 du siècle édité par le journal le Monde.
Comment dire, j'ai toujours cette soif de culture - et j'espère qu'elle ne disparaitra jamais - et j'ai envie de lire un max des livres de cette liste (d'ici que je les lise tous... Remarque, je ne sais pas). Enfin voilà, jusqu'ici je n'avais lu que La Métamorphose. J'ai ouvert une autre porte.

Celle-ci me laisse, comme dire, insatisfaite. Je n'ai pris aucun plaisir à cette lecture que je n'ai fini que par ténacité sous le seul prétexte que je n'aime pas laisser les choses inachevées. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, Mr K. est superficiel, lisse, il ne fait d'ailleurs que glissait sur ce procès dont il est l'accusé, il ne cherche pas à comprendre ni ce qui lui arrive ni ceux qui le confronte, sauf à la fin, dans l'unique but de démontrer qu'il est plus fort que les autres accusés incapables de se défendre eux-mêmes. Il est juste le petit bourgeois convaincu de son bon droit et d'une justice improbable. Il se montre autain envers autrui, il ne se voit même pas en victime (ce qui aurait son droit), il ne fait qu'observer les évènements d'un point de vue extérieur.
Bref, il y a un mélange de surréalisme et d'inhumanité propre à Kafka qui, si elle ne me dérangeait pas dans la métamorphose (puisqu'il s'agissait du thème) me rendait le procès indigeste.

Autre aspect particulièrement énervant : l'image de la femme, c'est impressionnant, dès qu'il croise une femme, on dirait une femme en chaleur (y compris les gamines de 13 ans), qui use de multiples stratagèmes pour séduire (physiquement) M. K., virevoltant de mensonges en mensonges. Bref, j'ai détesté.

Malgré tout, si la lecture au premier degré ne m'a pas séduite, c'est peu de le dire, la critique sous-jacente de systèmes administratif-judiciaire-politique est elle édifiante. La pertinence de ces invraisemblances dont nos administrations sont parsemées et les contraintes sur le citoyen lambda font froid dans le dos tellement (en fonction bien sûr de votre pays et de l'époque) elles sont réalistes.

Quatrième de couv ' (Repris sur le site de l'éditeur Livre de poche):
« Kafka dont l'oeuvre si singulière a l'air tombée du ciel est-il un maître ? Oui. Le maître se reconnaît à ce qu'il apporte aux hommes une nouvelle façon de regarder. Si nouvelle que souvent le public crie au scandale.
« Dans Le Procès il se débat contre la justice. Où est la justice ? Qu'est la justice ? M. K., son héros principal, est arrêté un beau matin par des policiers mystérieux, pour une faute qu'on ne veut pas lui dire. Il reste libre de ses mouvements. Mais il ne peut plus ignorer qu'un procès lui est intenté par des instances énigmatiques. Il essaiera de voir des juges, des avocats. Il tourne en rond, il perd sa peine. Il apprend qu'il ne peut être gracié.
« A l'aube, un jour, deux messieurs en frac et en gibus l'exécutent dans une carrière, en lui sciant le cou dans un mouvement de ballet.
« Quelle est cette justice étrange ? Quel est ce Procès qu'on ne peut jamais gagner ? M. K. n'est-il pas l'homme tout court, condamné à mort de naissance, et qui s'agite vainement du néant à la tombe ? » (Alexandre Vialatte)

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