Les Limites de L'enchantement

Voici le troisième livre de l'année, oui, je sais c'est petit joueur, mais il y a tellement de manga à lire :D : Les Limites de l'Enchantement écrit par Graham Joyce (je ne me ferais jamais à l'idée qu'un homme ait écrit CES livres), auteur de Lignes de vie. Tout comme ligne de vie, on a l'impression de flotter tout le long de l'histoire, la lecture est si fluide, c'est très agréable. Il n'y a pas une action débridée, il s'agit juste de la vie, certe extraordinaire, de notre héroïne. On observe l'entourage autant que notre héroïne, même si cette société est vue à travers son regard.

On a un affrontement entre l'ancien et le nouveau temps à travers Fern, c'est intéressant de voir cette dualité. J'ai aimé, mais je ne pense pas qu'il soit destiné à tous, c'est un genre assez particulier. Je ne saurai que te conseillais de lire 2 ou 3 pages pour te faire une idée du style avant d'investir.

Résumé (Merci à Bragelonne, l'éditeur): Si je pouvais tout vous raconter d’une seule traite, alors vous y croiriez sans doute de bout en bout, même la partie la plus étrange. Mais Maman disait toujours que nous avions perdu l’art de l’Écoute. Que nous vivions en des temps où l’on jacassait sans prêter attention à rien, et que ce n’était pas une bonne époque à laquelle vivre.
Ce qu’ils ont fait à Maman, ils ont tenté de me le faire aussi. Ils ont lâché les chiens. Et quand je vous raconterai ce qui s’est passé, je ne vous demande qu’une chose : songez à nous, les initiés, qui tenons depuis si longtemps notre langue. Fiez-vous au conte plutôt qu’à la conteuse.
Elevée en marge de la société par sa mère adoptive Maman Cullen, la jeune Fern n’ignore plus rien des mystères de la nature, des plantes et de leurs vertus, de la façon de mener un accouchement ou de provoquer des avortements…
Mais que sait-elle du monde qui l’entoure ? Des jaloux et des ingrats ? Du désir et des hommes ? De l’âge adulte et de ses responsabilités ?
Au-delà d’un conte singulier, Graham Joyce nous livre une chronique sociale d’une grande sensibilité, une histoire de femme dans l’Angleterre rurale des années 60 en pleine mutation. Un récit impressionniste qui fleure bon la terre et le folklore, heureuse rencontre entre Steinbeck, Seignolle et Lewis Carroll. Une histoire de secrets anciens et d’une vie nouvelle.