Les années colos : Tout est une histoire de confiance
Allez, revenons sur le privilège de la Mayo un peu. Parce que bon, je m'entends dire des choses..., mais je crois mériter ce petit traitement de faveur.
Dans la colo, y'a le directeur (un peu plus qu'un mono), deux monos (un gars et une fille), et les ados (groupe des anciens et groupe des nouveaux). Mon frère et moi, nous appartenons au groupe des anciens, mais nous faisions presque office de monos, une tendance à materner les camarades. Quand il y avait des blessés, bien souvent, ils venaient ME voir pour que JE les soigne, un bobo au coeur, et il venait me demander des conseils et des câlins. En cas de fugue (ce qui est arrivé), nous nous retrouvions à partir en ville pour trouver le(s) perturbateur(s), ou à surveiller ceux rester au camp.
Plus encore, il m'est arrivé de devoir assumer la charge d'un groupe pour le retour au camp, ou la sécurité du feu, ou les courses pour tout le monde. La dernière année, nous nous sommes présentés, avec mon frère, au mois de février pour organiser les vacances, au tout début, mon frère a fait le gros des courses. Et en début et fin de chaque semaine, nous préparions les véhicules et les campements, facilitant le travail des ados. Durant les semaines, je faisais les inventaires de stock, et les comptes du camps (ouais - tu y crois toi), sans parler du rangement de la tente principale.
Au final, on bossait pas mal pour notre colos, on l'aimait et on en prenait soin. Les monos avaient une entière confiance en nous, et on leur rendait bien. Ca explique pourquoi le pot de mayo.