Les années colos : Pont d'Ouilly
Pont d'Ouilly, haut-lieu de Canoé-Kayak Bas-Normand. Par ailleurs, championne de France de Kayak-polo à cette époque. Il s'avère que les membres de l'équipe étaient les moniteurs du club durant l'été, et nos deux moniteurs attitrés faisait partis des équipes de France (+19 ans et -19 ans) lesquelles étaient championne d'Europe et Vice-championne d'Europe. Ca en jette hein?! Je peux te dire qu'ils nous mettaient une râclé monumentale en vitesse. Ceux sont les semaines où je me suis le plus amusée, où je me suis sentie le plus à l'aise avec celle d'Arromanches. Et pourtant, il m'en est arrivé des misères (gencive ouverte par un coup de pagaie, un con qui se rapproche de moi juste pour draguer Mamour).
Notre campement était l'un des plus connus pour : 1- Notre côté pirate et grande-gueule, 2- La de toute fameux très mauvaise réputation de notre quartier, 3- Les tournois sportifs.
Je t'explique le 3, chaque jour de la semaine, le directeur du camp organisé un tournoi sportif sur un sport différent avec en cadeau une charmante pâtisserie. Chaque soir, le tournoi se terminait invariablement par la même affiche : Nous et les Kayakistes (autrement dit, les monos sportifs), et nous gagnions en moyenne 1 fois sur 2.
Par ailleurs, suite à un sérieux délire entre moi et le directeur du camping, je me suis mise à l'appeler Maître (imagine-moi à genoux au milieu d'un terrain de foot en train de prier le Maître de me pardonner de mon impertinence - déjà barge à l'époque) et Mamour a suivi. Ce qui a donné quelques situations cocasses avec des visiteurs lorsque nous l'interpellions, mais témoigné de la bonne ambiance qu'il régnait sur le camp. A un moment, l'un de nos monos a rochonné en disant qu'il aurait bien aimé un surnom en plus du diminutif Gégé. Après mûre réflexion, il fut baptisé Sir Gégé. Je l'adorais, peut-être parce qu'il était l'un des rares à avoir le cran de me faire des misères (hum, seul lui et Raphaël ont osé me jeter à l'eau).