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La Pensine de Valentine
15 juin 2007

Un peu d'émotion

En ce moment, je trouve ce blog un peu asceptique, critique de film, de bouquin, de manga, c'est bien, ça dit ce que fait Valentine, mais pas franchement ce qu'elle éprouve, comment elle évolue. Surtout qu'il y a quelques temps, je n'arrêtais pas de parler de moi, de mes rêves, etc. J'étais pas bien, plongé dans les découvertes de ma recherche intérieure, pas jolies jolies...

Au final, je ne t'ai même pas raconté ma semaine de vacance avec les pôtes, notre visite chez Mickey (Youpi!!! Mais pourquoi il a fallu que je gagne une entrée ce week-end...).

En fait, après les grosses découvertes, je commence peu à peu à percuter, c'est pas gagné non plus, je suis pétrie par mon éducation moralisatrice : Une fille se doit d'aimer sa mère, une fille se doit d'aider sa mère. Conclusion, comme 1- je n'aime plus ma mère et que 2- je n'ai consciemment plus envie d'aider ma mère, y'a un court-circuit dans ma tête. Je me sens coupable.
D'un autre côté, j'ai compris que je n'avais pas eu de mère, moi je m'abstreins à mes devoirs de fille (brave fille) et accessoirement du rôle de mère pour tout le monde, mon frère prend celui (sans grande réussite - tout le temps sur les nerfs) d'homme de famille, et ma mère celui de la victime, de la femme éploirée abandonnée de tous, seule contre le monde (en reniant l'ensemble de ses devoirs maternelles, à l'exception des signatures et de la nourriture).

La nourriture, c'est toute une histoire, on comprend d'où vient mes compulsions, alimenté par elle. Au départ, on avait juste une seule règle : le goûté c'est à 16H, point final. Voulant attirer son attention, jouer avec le feu, j'ai commencé à transgresser LA règle, venir en prendre un en douce avant. Mais aucune réaction, du coup j'allais de plus en plus loin, je mangeais n'importe quoi n'importe quand. C'est devenu une habitude, une compagnie, une occupation (on parle pas la bouche pleine, on justifie ainsi la non-communication). J'attendais une réaction qui n'est venue qu'à postériori et de façon contradictoire. Encore aujourd'hui, quand je remonte chez elle, elle fait exprès d'acheter plein de trucs à grignoter rien que pour moi qui passera une journée et demi seulement en Normandie, si je grignote ce genre de nourriture, elle me dit de prendre une pomme, si je mange une pomme elle me demande pourquoi je ne prend pas des chips à la place... (Cerveau en surcharge, court-circuit)

Le pire, c'est que j'ai en permanence droit à des chaud-froid, je fais l'analyse de ma mère en séance, au lieu de faire la mienne. Exemple, elle me dit qu'il faut que je vide mes affaires à Caen, quand je viens et que je commence, elle me dit de faire cela à un autre moment... Si je jette un truc, elle le reprend en disant qu'elle en fera bien un truc un jour (mais ça reste MES encombrantes affaires).
Traduction : Je te rejette, je ne veux pas de toi, mais je veux que tu sois encore accrochée à moi.

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Commentaires
L
bon tu connais mon envie on en parle assez ensemble, mais je trouve que ton analyse est bien jolie et progresse, ...
C
Franchement, c'est des co**** de dire qu'on DOIT aimer ses parents. Rien ne nous oblige à ça. <br /> <br /> On les aime parce qu'eux nous ont aimé, nous ont permis de grandir dans de bonnes conditions, se sont donnés à 100% pour qu'on s'en sorte. <br /> Mais pas juste parce que c'est nos parents. S'ils ne le mérite pas, rien ne nous force à le faire. On ne choisi pas ses parents, on choisi ses amis, ses relations, SA vie. On choisi ceux qu'on aime, parce qu'on en a envie, et pas parce qu'on nous y oblige. <br /> <br /> Pour tes affaires, le truc c'est de tout reprendre chez toi, puis de faire seulement le tri. Et fait le, pour te détacher complètement. Reprend TA vie en main :)
G
Très belle analyse. Ca me plait que tu redistribues ce qui te pourris la vie à leur vrai responsables !<br /> <br /> Je suis en train de remarquer de mon cote l'emprise du complexe d'œdipe parmi mon entourage. Tout ce qu'ils laissent faire a leur parent de sexe opposé, mais qu'ils ne laissent pas faire au parent de même sexe.
La Pensine de Valentine
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